Béatrice Massin explore, depuis trente ans, la danse baroque. À travers ses grandes formes chorégraphiques résolument modernes, elle puise dans le patrimoine français des XVIIe et XVIIIe siècles, et met en lumière les relations fortes qui existent entre les danses d’hier et d’aujourd’hui.
Dans cette création, elle apporte un regard nouveau sur le Requiem de Mozart. Le compositeur l’a laissé inachevé, emporté par la maladie cinq mois après l’avoir entamé.
À tout juste 35 ans, était-il hanté par sa propre disparition au moment de l’écrire ? Certains y voient une oeuvre funeste. Pour Béatrice Massin, il s’agit plutôt d’une célébration festive.
Dans ce ballet, elle s’inspire de la vision joyeuse de la mort dans la culture mexicaine. Douze interprètes investissent plusieurs fondamentaux de la danse baroque, les détournent pour constituer un langage chorégraphique contemporain. Gravité des appuis, mouvements précis des bras, contrepoints composent cette danse macabre et colorée.